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Une flore méditerranéennes très riche

Le Mont-Gros abrite une faune et une flore méditerranéennes très riches. Cette richesse particulière est liée principalement à deux facteurs. La position intermédiaire du Mont-Gros et du Mont-Vinaigrier entre le littoral méditerranéen et les milieux de moyenne altitude permet la coexistence d’espèces issues des communautés de ces deux types de milieux. D’autre part, le Mont-Gros est recouvert d’une véritable mosaïque d’habitats naturels offrant à ces espèces de très nombreuses niches écologiques. On trouve par exemple sur les 35 ha du site des pelouses calcaires sur la crête sommitale, divers massifs boisés sur le versant est, de la garrigue et d’anciennes oliveraies sur le flanc ouest.

 
À propos des orchidées
 

Les formations rases du plateau sommital – sur lequel sont implantés la plupart des bâtiments d’observations astronomiques – sont particulièrement propices aux orchidées des pelouses calcaires. On peut rencontrer par exemple des espèces à large répartition telles que Orchis purpurea, Aceras anthropophorum, Ophrys apifera, O. sphegodes, O. scolopax, Limodorum arbotivum, Cephalanthera longifolia, ainsi que des espèces à affinité plus méditerranéennes, telles que Barlia robertiana, Serapias vomeracea, ou diverses formes d’Ophrys du groupe bertolonii(O. aurelia, O. drumana). Ces dernières, protégées en France au plan national, sont endémiques celto-ligures. Leurs populations peu nombreuses se rencontrent dans une zone située entre les falaises de Cassis et la Ligurie. Une population d’environ 150 individus située autour de l’abri du grand cercle méridien fait l’objet d’un suivi scientifique depuis 2000. Peu visibles pendant l’été (bulbe) la plupart de ces différentes espèces d’orchidées forment des rosettes de feuilles à l’automne et montent en fleur dès décembre-janvier pour certaines et d’avril à juin pour la plupart.

Informations communiquées par T. Tully, Laboratoire d’écologie et d’évolution, UMR CNRS 7625 / ENS

 

Orchidées

Diversité de la morphologie florale des Ophrys du groupe bertolonii observées sur le Mont-Gros.
© T. Tully

 

Pour en savoir plus sur les orchidées sauvages du site du Mont-Gros

 

 
À proximité de l’entrée de l’observatoire, des prés abrités constituant une sorte de clairière au sein d’un espace boisé ont permis à une faune et une flore spécifiques de se développer. Ils recèlent les manifestations les plus spectaculaires du phénomène de mélanisme littoral visible notamment chez les papillons du genre Zygaena. Ce phénomène se traduit par un assombrissement de leurs ailes, par un accroissement de leur taille par rapport à la forme classique et par une coloration et pigmentation plus intenses.

Initialement le domaine du Mont-Gros devait être aménagé en parc. La difficulté d’alimenter l’observatoire en eau n’a pas permis la réalisation de ce projet. Seuls les abords de certains bâtiments ont été plantés. On peut aujourd’hui encore en observer quelques traces à travers notamment des vestiges de jardin :

  • sous la terrasse de la Bibliothèque : les agaves, les genêts, ainsi probablement que la vigne et le caprier, datent de cette époque ;
  • à proximité de l’abri du grand cercle méridien, où subsistent des agaves d’Amérique – ainsi qu’une de leurs variétés à feuilles panachées jaune et vert –, des lauriers-roses, deux palmiers nains centenaires, des yucca et un palmier des Canaries.
Par la suite des jardins potagers et fruitiers furent créés autour des bâtiments d’habitation.
 
Informations extraites notamment de l’étude « Synthèse des données écologiques et propositions de gestion » réalisée en 1994 par Marion Digier sous la responsabilité de l’association « Espaces naturels de Provence » (CEN Paca ex C.E.E.P.).
 
Papillon du genre Zygaena Ophrys apifera Ophrys apifera
Papillon du genre Zygaena.
© T. Tully
Ophrys apifera.
© T. Tully
Orchis purpurea.
© T. Tully